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Tour du monde à l'arrache
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22 décembre 2007

Panama et Equateur, route vers le sud

Bon, depuis le Costa-Rica et les tortues, après un passage de frontière sous une pluie diluvienne, nous nous sommes séparés a David avec Romain et Fabrice. Je suis resté au Panama un peu plus longtemps, d'abord pour faire une ballade et me tuer les genous, ensuite pour attendre un peu a Panama City (particulièrement pas intéressante) de pouvoir remarcher tranquille. Ensuite, avion pour Quito, parce que la frontière Panama / Colombie, c'est toujours pas ça : impossible par la route a cause du "Darien Gap", cette petite portion de jungle que même la Panaméricaine ne traverse pas. Il y a aussi moyen de traverser en bateau, mais ça prend plusieurs jours, et c'est pas qu'on est un peu short en temps mais bon...

Donc, pendant que les deux autres courent vite et sont descendus au Pérou en voyant plein de trucs et en passant plein de nuits dans le bus (si j'ai bien compris), j'ai plutôt pris le parti de visiter plus ou moins tranquillement l'Equateur.

Donc, quelques jours a Quito, première ville au monde a avoir été classée au patrimoine mondial de l'humanité, ça donne une idée du niveau.... Bon, comme d'habitude dans la région (dans le continent ?) au programme, architecture coloniale et églises. La particularité à Quito, c'est que dans les églises on trouve des Jésus complètement ensanglantes (je parle pas des trois gouttes qui perlent de la couronne d'épines et des clous dont on a l'habitude. Non, je parle d'un truc de film de zombie...). Et des tableaux représentant l'enfer, des gens en train de se faire bouffer, brûler, découper, un peu tout ça. Un ami canadien m'a explique qu'on lui avait explique en espagnol (mais il ne parle pas espagnol...) que c'était la façon que les espagnols ont trouve la meilleure pour convertir le peuple du coin : leur faire peur et leur expliquer qu'ils iront en enfer s'ils n'aiment pas Jésus autant qu'il les aime. Bon, évidement aussi comme d'habitude, plein d'or partout et du baroque jusqu'à n'en plus pouvoir. Et quelques églises "nouvelles" avec des peintures qui changent de d'habitude, par exemple cette église de la Merced ou on a des tableaux représentant tout plein d'apparitions de la vierge, lors d'un naufrage, lors d'un accident, lors d'une éruption qui recouvre une ville de cendres, lors d'une réunion politique dans laquelle l'indépendance est déclarée... Une particulatité aussi, c'est qu'ils adorent les néons et les guirlandes clignotantes autour des crèches dans les églises...


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Puis descente en bus vers le sud, d'abord Riobamba, une ville jolie mais sans autre grand intérêt que le train qui part de là vers le sud trajet de 5h faisant un stop à Alausi, avant de descendre dans la "Nariz del diablo" (c'est une montagne qui en fait n'a rien de spécial à part son nom). La particularité de ce trajet en train, c'est que... c'est un vieux train, à flanc de montagne, et comme il doit descendre et qu'il y a pas la place de faire demi tour, il fait une trajectoire en z. En avant, en arrière, en avant, ... La seconde particularité qui fait la réputation de ce train, c'est qu'on peut faire le trajet assis sur le toit. Bon, on _pouvait_, jusqu'à ce que l'an dernier ou un peu avant une japonaise maladroite ne tombe et se tue, mettant fin à tout ça. Enfin, il y a encore un wagon aménagé avec des sièges et des barrières sur le toit, mais ça n'a pas le même charme. Par contre on peut encore se poser sur les plate-formes entre chaque wagon et regarder défiler le paysage devant et les rails sous les pieds... La dernière particularité de ce train c'est qu'il mène... nulle part. On s'arrête en bas de la vallée, et on remonte. Étrange...

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Donc, une fois remonté, je descend du train à Alausi, bus direction Cuenca avec Rush Hour 2 et 3 trop fort à la télé. Cuenca, seconde ville de l'Equateur, avec Quito, à être classée au patrimoine mondial de l'humanité. C'est super joli, des églises partout plus ou moins récentes (genre la place centrale, ou la vieille cathédrale et la nouvelle cathédrale se font face), plein de bars et restaurants indiqués dans les guides qui n'existent plus, un joli parc entre deux bras de rivière qui doit être bien agréable pendant les week-ends, ... Depuis Riobamba je me ballade avec un canadien, Chris, nous avons passé la première soirée avec deux tchèques, et le lendemain nous avons recroisé deux anglais vus dans le train avec qui nous testons les bières locales le soir même, avant que je prenne mon bus à minuit pour Loja, encore au sud. 5h de bus, une bonne nuit ? Ahem. Je ne voyais rien à cause du brouillard, mais je ne pense même pas que c'était une route goudronnée, ou alors avec sa dose d'ornières et de nids de poule. Ajouter à ça la vieille équadorienne qui a préféré s'asseoir dans le couloir à côté de moi, bloquant mes jambes, que dans son siège... et c'est dans un état un peu comateux que je suis arrivé à Loja ce matin à 5h.

Il y a trois endroits pour passer au Pérou à partir du sud du Chili. La route de la côte, la plus empruntée. Mouais. Une seconde route, une centaine de bornes à l'est, moins empruntée et plus belle parait il, à la ville de Macara. Mmm ça devient intéressant. De Loja on peut arriver au nord du Pérou en 8h, en passant par cette belle frontière. Sympa, sauf que... moi je veux passer par la troisième, la Bolsa, une nouvelle frontière ouverte en 1998 au terme d'un différent territorial entre le Pérou et l'Equateur. Pas de bus internationaux, des petits villages paumés qui n'apparaissent pas sur ma carte du Pérou, ... ça promet d'être sportif, mais ça devrait aussi être superbe.

Vu que je suis un peu à la bourre pour rejoindre les autres pour Noël, j'ai pensé à abandonner mon idée de traverser la frontière à la Bolsa et simplement traverser à Macara, mais... finalement non. Donc, j'ai passé aujourd'hui la journée à Vilcabamba, à 2h de Loja, un village traaaannnqquuiiille où tout le monde, selon la légende, vit plus de 100 ans, entouré des montagnes verdoyantes d'un parc national superbe, avec 4 heures de ballade à cheval au programme. Et cette nuit, minuit, nouvelle nuit dans le bus, 6h, vers Zumba, camionetta pour 10kms vers la Bolsa, frontière, minibus vers un minivillage, puis reminibus vers ce qu'on peut commencer à appeler une ville, puis bus (vrai) vers la côte, puis bus (vrai gros) vers Lima, où je vais peut être retrouver une amie pour la journée. Ou simplement m'écrouler dans un hotel.


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(ah oui et on sait toujours pas ou on va passer noël...)

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