Afrique du Sud: classe ou pas classe?
Premièrement, pour rassurer tout le monde: je n'ai pas eu de problèmes en Afrique du Sud. Je suis maintenant à Madagascar (yeah!) et je vais bien. Il y a effectivement en ce moment des troubles autour de Johannesburg, mais ils ne concernent jusqu'à présent que certaines banlieues de Joha et surtout certaines communautés (immigrés du Zimbabwe et du Mozambique, donc noirs de peau, ce qui me range plus difficilement dans la catégorie "cible potentielle"), donc avec un risque faible et relativement facile à éviter dans mon cas, d'autant qu'on est informé de la situation en temps réel sur place.
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J'ai passé 11 jours en Afrique du Sud. Le pays est un genre d'immense parc d'attraction naturel, qu'on peut visiter façon classe...
Instant choisi:
Jeudi 15 mai. J'arrive, avec ma jolie voiture de location rien que pour moi, dans la ville côtière de Durban, centre de la vie culturelle (et surfistique) de la côte Est. Pour me reposer des derniers jours "découverte-nature" avec, au programme, safari dans le fameux parc Kruger, visites et randonnées dans des parcs allant de la savane aux paysages montagneux en passant par les forêts "indigènes", découverte du pays zoulou, petite baignade dans l'océan indien, etc... Je vais donc me garer dans le parking de mon auberge, je pose mes affaires dans ma chambre, et je pars me faire un des nombreux restaurants du centre ville, à deux pas. Le lendemain, je me prépare un petit pic-nique que je pars déguster devant une compétition de surf. Là, je prends deux-trois notes techniques: a priori, on ne surfe pas pareil dans l'océan Indien que dans l'Atlantique et le Pacifique (moi, je ne me souviens pas vraiment avoir franchement été sur la vague... étrange... ça ouvre de nouvelles perspectives, évidemment). Enfin, je repars en direction d'autres parcs naturels et de villes coloniales qui agrémenteront les quelques jours de mon trajet retour vers Johannesburg.
note: ça n'est pas moi sur la photo, ce coup-ci. Comprenne qui pourra ;o)
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Bon, maintenant, et parce que ça reste entre nous (n'allez pas vous amusez à afficher ça à un endroit où tout le monde pourrait le lire, hein!), voici la version non-censurée du même moment (la version réelle tdmalarrache'prod, en quelques sortes) :
Déjà, vues les distances à parcourir en Afrique du Sud, j'ai opté -intelligemment a posteriori- pour une voiture de location: une petite Opel Corsa (et oui, on ne change pas une équipe qui gagne); bref, le moins cher possible. Oui, mais une location de voiture, c'est cher quand même. Si on ajoute à ça l'essence et le coût de la vie en Afrique du Sud, je m'étais préparé à faire de sérieuses concessions pour ne pas exploser mon budget. Et c'est là que ça devient la misère (pour moi) / risible (pour vous). La formule "dépenser moins, voyager plus" retenue consiste principalement en:
- dormir dans ma Corsa-magique
- faire des courses en super-marché et pic-niquer (ouais!)... à peu près à tous les repas (ouais... euh... hein?!?)
Evidemment, ça entraîne des petites conséquences...
Au fur et à mesure que l'hygiène de mon "Pocket-mobil-home" se détériore inexorablement, je commence à avoir des scrupules à prendre des auto-stoppeurs (alors que je leurs doit bien ça: ce n'est pas faute d'avoir été à leur place). Je ne mange quasiment jamais chaud et je remets le thème "manger équilibrer" à l'ordre du jour... d'un autre jour.
Remarque là-dessus: vue la nourriture typique sud-africaine, qui a tendance à avoir une forte influence anglo-saxonne (fish&chips et autres fast-foods à tout-va), je ne dois pas y perdre tant que ça sur les qualités diététiques.
Et bien sur, le confort de la chambre à coucher impose de savoir se plier en quatre (et oui, c'est pas un break), d'inventer des positions de yoga pour dormir recroquevillé sans avoir mal, à la longue, et de ne pas se laisser impressionner par le froid qui vous réveille la nuit (faites lui comprendre que vous êtes crevé, un point c'est tout!).
Autre remarque: on s'habitue à tout...
Un bon point quand même au système: la liberté. Je peux parfois choisir des petits coins de rêve pour un réveil enchanteur devant le spectacle de mère nature dans toute sa splendeur.
Lorsque j'arrive sur la côte, je peux prendre ma première vrai douche, et non plus me laver à l'arrache, en rase campagne, à l'ancienne, avec mon pot (d'ailleurs, merci le stage de survie en Afrique de l'ouest). Et oui, sur la côte, il y a des plages... et des douches publiques! (bon, évidemment, elles sont en plein air et à l'eau froide, mais c'est déjà un sacré "plus").
Je m'accorde donc, à la moitié de mon périple sud-africain, une petite pause hygiène et confort:
- un vrai lit! (ça, ça ne m'était arrivé que 2 ou 3 fois sur un un mois et demi) En plus, dans une chambre (enfin, un dortoir...Mais au moins, pas de baisse de température la nuit, ni de réveil intempestif par des gardiens armés... je vous raconterai ;o)
- de l'eau chaude (oui, parce qu'en plus, la température se rapprochait dangereusement des 20-22°C en journée, à l'ombre... Ça commence à craindre, l'hémisphère sud)
- un -bon- repas chaud (ils ont beaucoup de restaurants de cuisine étrangères :op )
Bref, c'est la fête!
Mais comme les meilleures choses ont une fin, le lendemain, j'ai repris ma route de voyageur solitaire ("I'm a poor lonesome cowboy routard"), dans mon logement "1 pièce" (1 pièce, oui, mais 4 roues!), mieux reposé que depuis longtemps, à la découverte de ce pays plein de richesses naturelles.
Au final, quelques 2850 km après mon départ et des images d'animaux sauvages et de coins de natures tout aussi sauvages plein la tête, même au prix de quelques sacrifices de confort, je suis de retour à Johannesbourg, fatigué mais heureux, pour m'envoler vers un autre rêve: Madagascar.
Alors, classe ou pas classe?
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